Diagnostic et traitement de la synovite villonodulaire à propos de 3 cas

juillet 2014, par Bakriga B , Kouevidjin B , Saouri M , Rhanim A , Kharmaz M , Moustaine R , Ismael F , El Bardouni M , Mahfoud M , Berrada Ms. , Yaacoubi M

Introduction La synovite villonodulaire pigmentée (SVNP) est une tumeur bénigne rare qui se développe au dépend de la synoviale des articulations, des bourses séreuses et les gaines tendineuses. Elle possède deux formes : diffuse et localisée. C’est une affection de l’adulte jeune ; qui intéresse surtout le genou, les articulations de la cheville et du pied sont rarement atteintes.
Matériel et méthode Nous rapportons trois observations de malade dont deux cas de la cheville et un cas de genou colligés à la clinique Universitaire de Traumatologie-Orthopédie du CHU de Rabat. Tous ont consulté dans notre service pour une tuméfaction du genou ou de la cheville d’évolution chronique. Le bilan para clinique nous a orienté vers la Synovite villonodulaire et la biopsie a confirmé le diagnostic. Les trois patients ont bénéficié d’une synovectomie comme traitement.
Résultats Le recul moyen est de 4 ans, on ne pas de récidive chez les patients. Le résultat est jugé excellent pour les 3 observations
Discussion L’articulation de genou est le site de prédilection de la SVNP. Sa localisation à la cheville et au pied est rarement rapportée et ne présente que 2.5% à 3 % des cas. C’est Lesziyski (1975) qui a décrit les caractéristiques cliniques et radiologiques de cette localisation distale. La SVN est très destructrice sur le plan local et envahit l’os et englobe les tendons, comme c’est le cas de notre première observation. La symptomatologie clinique est non spécifique et n’inquiète pas beaucoup les patients, elle est dominée par la douleur articulaire type mécanique modérée et intermittente
Conclusion La SVN de la cheville et du genou est une tumeur d’évolution lente, ne donnant pas de métastases. Si la forme circonscrite est de bon pronostic après excision complète de la lésion ; la forme diffuse est de pronostic moins favorable, vu l’extension locale, la destruction osseuse, et parfois l’impossibilité d’enlever toute la tumeur. Le risque de récidives dans ces formes est élevé 46% à 50%.

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