Introduction : Le traumatisme sévère constitue un problème de sante publique. Il représente la principale cause de décès de la population active et la 4 ème cause de mortalité tout âge confondu. En RD Congo, l’ampleur, les déterminants et les conséquences de ce fléau n’y sont pas clairement définis dans nos hôpitaux. L’objectif de cette étude était de faire un état des lieux sur la prise en charge des traumatisés sévères en réanimation des Cliniques Universitaires de Kinshasa.
Matériel et méthodes ; Il s’agit d’une étude documentaire, descriptive, réalisée en réanimation des Cliniques Universitaires de Kinshasa du 1er Janvier 2011 au 31 Décembre 2013. L’échantillon non probabiliste a été constitué de 54 dossiers des patients traumatisés retrouvés dans les archives du service de réanimations. Les paramètres d’intérêt pour l’étude ont été tirés des données épidémiologiques, de la clinique initiale, du traitement instauré, de l’évolution et l’issue des patients. Le critère de jugement principal a été la mortalité en réanimation.
Résutats : La fréquence des patients traumatisés dans cette étude était de 18,6% avec un âge moyen de 30,9± 22,2 ans. Le sexe masculin était prédominant dans 64,8% avec un ratio de 1,8. Les accidents des voies publiques étaient majoritaires avec 72,2% et la plupart des patients avaient au moins deux composantes dans 70,4%. La détresse neurologique était plus concernée avec 55,5%. La mortalité globale était de 72,2% avec une importance accrue de 70,7% pour les lésions sévères. La composante cranio-encéphalique était impliquée dans 74% des décès.
Conclusion Le traumatisme sévère concerne plus les jeunes en âge d’activité. Sa mortalité reste encore élevée et associée à plusieurs facteurs dans notre milieu ou une amélioration de la prise en charge doit être envisagée rapidement.
Mots-clés : traumatisme sévère, réanimation, prise en charge, mortalité.
Références
1. Carli P, D. Yates. conférences d’actualisation. SFAR 1993, 437-449
2. Kienlen J, de La Coussaye JE. Managment of multiple trauma in the emergency room. J Chir 1999, 136 : 240