Prise en charge des urgences obstétricales à la maternité de l’hôpital universitaire de Parakou au Bénin.

juillet 2014, par Tchaou B A , Hounkponou F M , Zoumenou E , Chobli M

Auteur correspondant : Blaise A Tchaou, Email : tchblaise chez yahoo.fr

Introduction : Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), en 2013, 289 000 femmes sont décédées pendant ou après la grossesse ou l’accouchement.
Objectif : Evaluer la prise en charge des urgences obstétricales à la maternité de l’hôpital universitaire de Parakou au Bénin.
Patients et méthodes : Il s’agissait d’une étude transversale descriptive et analytique avec recueil prospectif des données. Elle a couvert une période de 6 mois (14 janvier au 14 juillet 2013) et a concerné 507 patientes.
Résultats : La fréquence d’admission des urgences obstétricales à la maternité était de 31,8%. L’âge moyen des patientes était de 26,7 ± 6,2 ans avec des extrêmes de 15 et 45 ans. Les femmes au foyer représentaient 40,4% de l’effectif. Le délai moyen d’admission était de 32 ± 27,8 heures. Seules 2,2% des patientes avaient bénéficié d’un transport médicalisé. La gestité moyenne était de 3,21 ± 2,16 et la parité moyenne était de 2,00 ± 2,13. Les grands groupes d’urgences obstétricales objectivées étaient : les dystocies (32,0%), les urgences hémorragiques (21,7%), les urgences hypertensives (16,5 %), les hypoxies fœtales (15,3%), les urgences infectieuses (12,3%) et les urgences anémiques (2,2%). Les urgences obstétricales spécifiques les plus fréquentes étaient : les anomalies du bassin (17,1%), les souffrances fœtales aiguës (15,2%), les dystocies cervicales (14,6%), les hémorragies du post partum (11,3%). les prééclampsies sévères (9,6%). La mortalité maternelle était de 0,4%. La mortalité fœtale était de 9,2%.
Discussion/Conclusion : Les urgences obstétricales sont fréquentes à la maternité de l’hôpital universitaire de Parakou. Les femmes qui en souffrent sont le plus souvent jeunes et généralement sans antécédents pathologiques personnels. Leur diagnostic repose sur des arguments essentiellement cliniques. La prise en charge a connu certes des améliorations avec la mise en œuvre des systèmes d’audits cliniques mais des difficultés subsistent quant au maintien des fonctions vitales chez les femmes admises dans un état critique.

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