Introduction : En l’hospitalisation les patients doivent fréquemment subir des procédures qui s’avèrent parfois être douloureuses. Ces soins douloureux pratiqués dans l’intérêt du patient engendrent des douleurs dites induites.
L’objectif de cette étude était de faire l’état des lieux
Patients et méthode : Il s’agissait d’une étude prospective transversale de janvier à mars 2013 au CHU Gabriel Touré. Ont été inclus des patients hospitalisés ayant bénéficiés de soins dans les services et ayant donnés leur consentement éclairé pour les enfants celui de leurs parents était obtenu, tous les soignants des différents services ayant donnés leur consentement éclairé. Un questionnaire était administré aux patients et un autre aux soignants. L’évaluation de la douleur était faite à l’aide se l’échelle visuelle analogue (EVA).
Résultats : Pendant la période d’étude, 293 séances de soins ont été colligées et 293 soignants interrogés. Le sexe ratio était de 0,88 en faveur des femmes. %. L’âge moyen des patients était de 23,1 ±18,6 ans, avec des extrêmes de 5 et de 75 ans. Les séances de soins les plus rencontrées ont été la pose de cathéter 32, 4 %, pansement 16%, injection de produit par voie intraveineuse 14,7 %, pose de sonde urinaire 9,9%, injection intramusculaire 4,4 %, ponction d’ascite 4,1%. Le score d’EVA était de 0-2 dans 45,5 % des cas avec un EVA moyen de 3,1±2,7 et des extrêmes de 0 et 10. Les patients n’étaient pas informés dans 63,8 % des cas que le soin était douloureux. Les soins étaient réalisés par : les infirmiers dans 65,5 % des cas, les étudiants dans 22,9 %, les médecins dans 7,2 % et les auxiliaires de santé dans 4,4%. La douleur n’était pas prévenue dans 85 % des cas par les soignants. Les soignants ne connaissaient pas les méthodes d’évaluation de la douleur dans 79, 2 % des soignants interrogés. Ils n’ont pas reçu de formation sur la prise en charge de la douleur dans 86,7% des interrogés.
Conclusion : La douleur induite par les soins est insuffisamment prise en charge. Une formation du personnel permettra de corriger cette insuffisance. La prévention et le traitement de cette douleur améliorait la qualité des soins que nous préconisons.
Mots clés : Douleur, Soins, Connaissance personnel CHU Gabriel Touré